7 mai 2001. L’âne. Peu s’en fallut-il que je ne devinsse un nouvel âne de Buridan. Un jour j’allai à Paris pour certaines affaires d’hormones. J’hébergeai à « La choserie de Laila », une maison de fées qui sentait le muguet, un hôtel si petit et joli que même la brocante de barbes et bedons par filles gentes à la peau de pêche ne lui donnait pas l’air de ce qu’il était. « Monsieur, pour vous qui aimez la lecture — ne vous étonnez pas, nous connaissons les goûts des clients fidèles. Maria disait hier que vous êtes un homme particulier, vraiment spécial : chaque matin sur le lit un nouveau livre grand ouvert et des taches d’encre moins « dégoutanté qué celles dou spermé, il doit être oun vrai intellectual », ainsi dit-elle — pour vous qui aimez les livres, regardez celui-ci. Un vieux bordelais l’a oublié. Prenez-le. C’est un cadeau. Il y a de très beaux dessins ». Je le remerciai en lui glissant cent francs dans les mains et ajoutai qu’il avait l’air bien et que je le prendrais à mon retour. Je fis ma visite quotidienne à la librairie du Fanal[1] où il fut aisé de me convaincre d’acheter une édition de 1860 des Métamorphoses d’Apulée. La fille du patron ayant sa journée de liberté, je retournai plus tôt que prévu à l’hôtel.

    Monsieur… votre livre, me dit le concierge avec un sourire tristement servile, comme seuls les Xxxx[2] savent avoir.

    Merci.

Il s’agissait de l’édition des Terres latines de MCMXLVI du conte L’âne de Lucien, « mis en français par Paul-Louis Courier, vigneron, ci-devant canonnier à cheval » avec une préface de Marcel Aymé et des aquarelles originales de René de Pauw.

 

Je le lus à bride abattue. Je sortis mon Mont-Blanc et… je n’écrivis pas une seule ligne, incapable comme j’étais de choisir entre un badinage sur la forme et une exégèse du contenu. Parler de la couleur bleu roi du titre, de la lettrine et des cieux qui avive les dessins sans profondeur remplis d’hommes ventrus, barbus, méchants ou satisfaits et de femmes claires aux hanches fortes et au sein léger ? Ou plutôt, souligner que la métamorphose du beau Lucius en un animal doux, patient et dont l’humilité en fait le « symbole d’une humanité douloureuse » était due à une erreur ? Une erreur de fiole de la servante qui l’avait aspergé avec l’huile pour transformer en âne au lieu de celle qui lui aurait permis de s’envoler, oiseau superbe, sur les traces de la maîtresse, sorcière libertine. J’aurais aimé écrire sur le style net de la préface d’Aymé, qui traite celui de la traduction de « pincé, parfois un peu agaçant », tout en ajoutant qu’elle « compte parmi les rares traductions qui méritent d’être considérées comme des chefs-d’œuvre. » Décrire la délicatesse de cet âne sensible qui, dans le lit d’une « femme étrangère fort riche », n’ose pas… « Il ne me semblait pas que, fait comme j’étais, femme si gente et délicate me pût recevoir sans en mourir », ou, homme presque rose et lacanien sur les bords, discourir de ces auteurs qui, comme Lucien, projettent dans des femmes inassouvies leur envie pour la grosse verge à papa ? Parler du patron qui décide d’organiser un spectacle où Lucius aurait dû faire publiquement ce qu’il n’haïssait pas faire en privé et décrire le retour aux formes humaines de cet âne fort bien outillé mais si peu doué pour le jeu — comme tous les ânes — lors de ce même spectacle ?. Décrire son retour chez la riche étrangère qui le fait jeter à la porte car elle a tout à perdre « d’avoir un pareil magot au lieu de ce tant plaisant et caressant animal » ou parler de la beauté de cette fonte aux « s » liés aux « t » par un arc délicat et inutile ou du « jà », apocope inusitée ? Synthétiser le chemin de croix de cet animal que les dieux n’aiment pas ou souligner que le traducteur l’appelle parfois, incorrectement, « baudet » ? Étonner le lecteur avec mon idée que Paul-Louis Courier n’était qu’un pseudonyme d’Aymé ? Je ne sus choisir : je laissai le foin, la paille, et l’orge aussi, sans en mourir, bien sûr, car rares sont les aliments de l’esprit qui soient vitaux. Mais si j’avais écrit que Paul-Louis Courier était un pseudonyme, j’aurais pu mourir de honte pour avoir ainsi étalé mon ignorance superbe d’âne à petit manche, car Paul-Louis Courier a bel et bien existé. Il est né à Paris en 1772 et a été assassiné à Veretz en 1825 et ce fut un pamphlétaire si renommé que Gallimard n’a pas hésité à l’embaumer dans la Pléiade.

 

8 mai 2001 Un nouveau marché. Combien parmi vous, mes chers copains, savent que le rapport entre le poids du mammifère le plus gros (le rorqual bleu de chez nous) et celui du plus petit (le pachyure étrusque) est de 65 000 000 ? Sans doute personne. Sans doute personne, car qui sait qu’un pachyure grassouillet ne pèse que deux grammes et demi ? Et alors ? Et alors, si dans vos rêves de richesses vous pensiez ouvrir une usine de soutiens-gorge pour mammifères il faut que vous mettiez de l’eau dans votre vin. Il est vrai que les luttes pour les droits des animaux ont créé un marché immense et en pleine expansion, mais il y a certainement plus d’embûches que vous ne le pensiez : les différences de dimensions sont telles que les coûts de production risquent de monter en flèche dès que vous intégrerez une nouvelle tranche de marche. Je crois que, parmi les mamifères, on peut trouver une niche économique beaucoup plus rentable et moins risquée dans la production de lait biologique de pachyure. Les calculs sont très simples : en faisant l’hypothèse que les proportions entre le poids de la mère et la quantité de lait produit sont constantes — hypothèse que dans son dernier livre, The impact of cow madness on  pachyure’s milking, publié par Prentice-Hall 2001, W. Sonberet, a très bien étayée — un pachyure peut produire 30 mg[3] de lait par jour. Une ferme de dimension moyenne avec 10 millions de pachyures produira donc 30 litres de lait qui peut facilement être vendu sur le marché américain à 1 000 $ le litre ce qui fait une entrée de 30 000 $ par jour. Si on considère qu’un certain niveau de tricherie fait partie de l’éthique de tout entrepreneur — biologique ou non — on peut imaginer d’introduire dans la ferme une vache biologique qui, toute seule, peut facilement produire 30 litres de lait par jour. Si on ajoute les trente litres de lait de vache au lait de pachyure[4] on aura 60 litres de lait biologique de pachyure et donc une entrée journalière de 60 000 $. Si on considère que l’entretien et l’alimentation d’une vache biologique coûtent à peu près 5 $ par jour et que, selon la CEE, l’exploitation d’une ferme avec un million de pachyures coûte 0,623 Éuros on aura un gain net de 57 986,67 $ par jour ce qui est acceptable pour une première expérience d’entrepreneur. Il est clair qu’il faudra penser à une bonne campagne publicitaire centrée sur les dimensions du pachyure avec des allusions au small is beautiful et les luttes politiques des années soixante, sur le biologique (pendant une dizaine d’années ça peut encore fonctionner) et, last but non least, sur la fascination pour les peuples absorbés par les grands empires, comme les Étrusques. Je m’en voudrais énormément si on laissait tomber cette occasion en lait pour mettre le monde à nos pets.

 

9 mai 2001 Le meunier. À l’article Sommeil-Rêve-Éveil (cycle) dans l’encyclopédie Universalis : « Le dormeur peut s’éveiller lors de l’apparition des signaux signifiants : le bruit d’une souris réveille immédiatement un chat et l’arrêt du moulin réveille le meunier. » J’ai vécu trente ans à la campagne et au moins vingt en ville et j’ai vu très peu de souris et un seul meunier (une meunière forte comme un taureau que ma mère admirait pour sa force « elle déplace des sacs de farine de 50 kg avec une seule main. Elle fort comme un homme fort ! » et son acharnement au travail « À dix heures du soir elle remplit la dernière trémie et à quatre heures du matin elle démarre le moulin »). Il est fort probable qu’une bonne partie des lecteurs de l’Universalis ont vu encore moins de meuniers que moi et que dans quelques années ceux qui ont vu des meuniers qui s’endorment sur des sacs de son on les comptera sur les doigts d’une main. Pourquoi donc cette image « vieillotte » ? Par paresse de l’auteur et inertie de la langue. Ce qui n’est qu’un moyen pour le passé de s’infiltrer dans le présent à travers des expressions toutes faites et pour créer ainsi un lien entre les générations. Mais quand le meunier n’est plus qu’un mot noyé dans une expression, l’image perd sa fraîcheur et devient un mot abstrait bon pour les rats de bibliothèques. Dans notre société probablement le cinéma seul peut ranimer les mots fanés par manque de ressourcement dans le quotidien et leur donner leur vieil éclat. Ce qui est une claire démonstration que les penseurs noirs de notre époque, effrayés par la technique, et dérouté par l’éphémère ne savent pas voir que la technique peut (je dis bien peut !) créer les même ponts vers le passé que, dans le passé, la poésie bâtissait. Nos penseurs noirs au lieu de s’énerver et de crier comme des putois devant toute nouveauté devraient lutter contre leur propre paresse et nager contre courant dans la langue pour voir les nouvelles formules qui jaillissent de la vie quotidienne. Ils laissent cette tâche à la publicité ? Mais qu’ils aient alors la pudeur de ne pas se plaindre !

 

P.S.

Il faut surtout ne pas confondre les penseurs noirs avec les pamplemousses ! Un penseur noir ferait toute une tirade sur la perte d’expérience de l’enfant occidental qui joue avec la souris de l’ordinateur et exalterait la beauté le petit d’un village du Togo qui court derrière une souris pour le repas du soir tandis qu’un pamplemousse verserait de chaudes larmes et se plaindrait, avec son collègue du Nouvel Obs, devant une bouteille de champagne, du manque de morale des capitalistes.

 

Berlusconi. Les penseurs noirs et les pamplemousses sont l’engrais qui enrichit le terrain sur lequel paissent les Berlusconi macaquenses televisenses (Famille des cercopithèques).

 

10 mai 2001. La défaite. Les attaques efficaces — celles qui percent les lignes, ébranlent le centre de l’armée et transforment en un instant une victoire en une défaite — sont toujours inattendues, proviennent souvent d’une direction insoupçonnée et sont menées d’ordinaire avec souplesse et vigueur. Prenez l’exemple de la psychanalyse. Depuis des années bandes de cognitivistes et de gestaltistes, bataillons de psychologues de toute sorte, escadrons d’épistémologues et détachements de philosophes attaquent sans succès la formation freudienne. Il arrive que les philosophes occupent une colline pour la perdre deux jours après ; parfois ce sont les freudiens qui pavoisent les rues de la capitale, parfois le drapeau des psychologues se dresse sur le palais du gouvernement ; le pont des soupirs est tour à tour occupé par les gestaltistes et par les psychanalystes… Même s’il s’agit d’une guerre très pauvre en héros, elle est fort riche en forts en thème qui tricotent à longueur de journée des récits qui agrémentent la vie de tranchée. Mais, le mois dernier, l’attaque décisive est arrivée, comme on pouvait s’y attendre, là où on ne l’attendait pas. Une catégorie presque débonnaire (les dermatologues), dans une revue pas du tout intéressée à l’art de la guerre (Vogue) a probablement signé l’arrêt de mort de la psychanalyse. Personne ne s’attendait à ce que les savants qui ont comme objet d’étude la peau, c’est-à-dire la partie de l’humain la plus superficielle auraient attaqué l’armée de la profondeur. Jamais d’échauffourée, pas de polémique, même pas de petites vacheries, les deux mondes semblaient s’ignorer et donc vivre en parfaite harmonie. En effet, qu’est-ce qu’ils en ont à foutre, les dermatos, de l’inconscient ? Ils ont déjà assez de problèmes avec les boutons, les points noirs, les follicules, les phanères (poils, duvet et ongles), les pores, les comédons, les papilles, les rides… Est-ce donc possible que les dermatos aient étés achetés par les psychologues pour porter l’attaque décisive ? J’en doute. Je crois plutôt qu’ils ont, au fil des années, accumulé une frustration énorme qui ne pouvait que déboucher sur un blitz dans les territoires occupés par la psychanalyse : ils avaient cru qu’avec le retour du nietzschéisme des années soixante et l’explosion des mini-jupes le « superficiel » prenait sa revanche sur le « profond ». Eh bien, non. C’était un faux nietzschéisme et la quantité d’épiderme offerte au regard de l’autre fluctuait selon les caprices de la mode[5]. Mais, si c’est la profondeur qui compte, pourquoi pas s’approprier la profondeur du superficiel ? C’est ainsi que lentement les dermatos passèrent de l’étude de l’épiderme à celle du derme… la voie était ouverte et les psychanalystes, s’ils étaient un peu plus à l’écoute de la société, auraient compris qu’il fallait protéger l’aile droite. Lors du congrès de Pau d’avril 2001, les dermatologues décidèrent de voler à l’inconscient sa raison d’être : la névrose. Sans trompettes ni tambours, avec une classe qu’on trouve très rarement dans nos sociétés, ils annoncent qu’ils mettent au centre de leurs luttes les « trois névroses de la peau : 1) la peau s’assèche. 2) la peau s’affine. 3) la peau se relâche ». En un clin d’œil la névrose est devenue le pain quotidien des dermatos. Le règne des apparences qui s’instaure, la victoire complète de la post-modernité. Dans pas longtemps, on aura certainement des psychoses de la peau et un jour, quand on aura compris que l’âme n’est rien d’autre que notre peau, on n’ira plus chercher les causes profondes d’une dermalgie, d’une dermatite ou d’une dermatose mais, on cherchera les causes « profondes » de notre mal de vivre dans les abrasions folliculaires ou dans lu duvet rhizomatique. On peut facilement prévoir que dans les prochaines années les dermatos payeront à coup de scissions leur victoire et ceux qui n’ont pas la vue brouillée par l’éclat de la victoire peuvent déjà voir les mouvements des miliciens des muqueuses qui préparent un coup d’État.

 

11 mai 2001. Constantin et la Palestine. Constantin, le 11 mai 330, établit la capitale de l’empire romain à Constantinople. Il ne faut donc pas s’étonner qu’il soit un saint pour les orthodoxes et pas pour les catholiques. Je n’ai jamais aimé Constantin, et pas tellement pour son moralisme étriqué, sa ruse de politicien ou sa violence, mais parce qu’il avait déclassé Rome pour donner de la splendeur à une ville turque. Comme quoi les histoires qu’on nous raconte dans l’enfance s’enfoncent dans l’esprit plus profondément qu’on ne le croit. Pourquoi si, comme écrit Eusèbe dans son célèbre éloge de Constantin[6], « Parmi les villes de l’empire de l’Est il considéra deux villes, une en Palestine… », pourquoi au lieu d’ériger une église dans la ville « qui fut un temps le siège de la souveraineté des Juifs » il n’y a pas érigé le palais impérial ? Sans doute que l’histoire aurait changé son cours. Je ne t’accuse plus d’avoir déclassé Rome, je t’accuse d’une souffrance qui dure depuis des siècles et qui est en train de préparer une guerre comme l’humanité n’en a jamais connu, je t’accuse de toute la souffrance des Juifs et des palestiniens.

 

12 mai 2001. Tu quoque filia mea. Trop facile de se moquer des ignorants, de mépriser ceux qui ne savent pas — à moins que les ignorants ne se prennent pour des gens cultivés ! Quand je vois les journaux québécois faire gorge chaude des Américains, ça m’énerve terriblement. Comme hier : « Ah ! Ah ! 53 % des Américains ne savent pas que la terre tourne autour du soleil ! Ah ! Ah ! ». Je décidai d’en parler dans un cours pour montrer qu’on peut gratter n’importe quelle vérité et que si on respire trop de lieux communs on risque de devenir asthmatiques. Je commençai par dire que savoir que la terre tourne autour du soleil est un savoir abstrait qui n’a aucun impact sur la vie quotidienne sinon sur celle, abstraite, de ceux qui se croient savants ; que le soleil continue à se lever et se coucher même si le physiciens disent que c’est l’effet de la terre qui tourne autour d’elle ; que nos sens ne nous trahissent pas. J’enchaînai en disant que les trois chutes de l’homme qui se sont bien installées dans le cerveau de tous les gens « cultivés », sont devenues des empêcheuses de penser à fond : Copernic et Darwin ont peut-être replacé ceux qui se gonflaient avec des pompes à concepts, mais les effets de leurs idées sont loin de ce qu’on dit. Et Freud, le troisième diable, n’a surtout pas enlevé la puissance à la raison ! Non, ça ne passe pas. Ne pas savoir que la terre tourne autour du soleil est pour eux le signe d’une ignorance inacceptable, inconcevable surtout pour le peuple qui domine la terre. C’est elle la cause de leur arrogance et des mauvaises décisions de leurs gouvernants ! Ça ne passe pas, vraiment pas. Probablement ai-je trop vécu parmi des gens intelligents et savants qu’ignoraient tout de la physique pour pouvoir communiquer avec des créatures bercées dans les mots vides depuis leur plus tendre enfance… Pour bander mes blessures, je vais prendre une bière avec ma fille et ses amis en espérant… Rien à faire. Eux aussi se moquent et ils me parlent du manque de curiosité, de la pauvreté de l’école… Elle aussi, elle aussi lève la dague des recettes de la pensée : « Tu quoque ! ».

 

12 mai 2001. Sophie Rostopchine. Je dois admettre que je n’ai pas réussi à finir Mémoire d’un âne de la comtesse de Ségur (Sophie Rostopchine avant de devenir comtesse), je me suis arrêté au chapitre XI quand Cadichon tombe malade. J’en avais assez des bons sentiments, du sadisme, des leçons de morale. Il faut dire qu’après trente pages j’étais déjà passablement irrité, à la page cinquante je n’en pouvais plus, mais je fis un effort surhumain pour ne pas le jeter aux orties (je veux dire à la poubelle[7]) et résister encore une trentaine de pages. Par contre je ne résistais pas à la curiosité de regarder les quarante vignettes de H. Castelli qui restaient. De la petite vie que l’âne observait avec un regard embué par le moralisme, deux seules scènes me semblent dignes d’être contées à des enfants : le petit de trois ans qu’on nourrit avec du pain trempé dans le vin et qui tête une chèvre. Le reste est bien pire que la pornographie et la violence qui circulent dans les programmes de télé. Ce sont les images qui sauvent le livre, non seulement elles semblent refléter les intentions de Sophie, mais elles les dépassent dans leur stéréotypage si daté.

 

En voilà une :

 

C’est la mère qui piétine le médaillon qu’elle venait de donner à sa fille, Pauline. Pauline avait eu la maladresse d’insérer dans le médaillon, avec les cheveux de la mère, ceux de Cadichon pour « avoir ainsi les cheveux de ceux que j’aime le plus au monde. » Mais, puisque « Maman veut que je n’aime qu’elle »…



[1] Une librairie à l’ancienne tenue par un juif algérien, étouffée par la FNAC.

[2] Première opération de censure interne au Trempet. C’est grave, c’est contraire au manifesto mais…

[3] Le calcul a été fait en considérant qu’une femelle de l’homo sapiens sapiens de 60 Kg peut produire un litre de lait par jour.

[4] Attention à ne pas faire l’inverse ! Si vous ajoutez le lait de pachyure au lait de vache vous obtenez 60 litres de lait de vache que vendu à 0,5 $ le litre, donne une entrée de 15 $ par jour, c’est-à-dire 4 000 fois moins d’entrées !

[5] Quoi de plus naturel que la mode suive la mode ?

[6] Pour une version en anglais : http://www.fordham/halsall/basis/orat-constantine.html.

[7] Je dois admettre que je ne l’ai pas jeté à la poubelle parce qu’il s’agit d’une très belle édition de la Bibliothèque rose illustrée de Hachette de 1927.