8 Juillet 2002. Variation sur le thème des découvertes avec un peu trop de « ou l’un ou l’autre ». J’ai découvert Benjamin il y a une vingtaine d’années. C’était l’époque où, tous les soirs, avant de m’endormir, je lisais un aphorisme de Minima moralia, mon piton de secours pour la traversée de la nuit. Un soir, je sentis — assez confusément, je dois l’admettre — que c’était trop : trop de voies sans issues, trop de noir, trop de malheur ; je vis que l’intelligence et la lucidité d’Adorno, si elles continuaient à s’acharner contre le mal absolu, risquaient d’émousser les facultés qu'elles étaient censées aiguiser. Le jour suivant, je lus un essai de Benjamin (je ne me rappelle plus lequel) et ce fut une bouffée d’espoir. Il me fit voir, derrière l’écran d’impuissance érigé par la raison adornienne, des clairières, des points d’appui et des ponts d’espérance. Benjamin remplaça Adorno. Depuis, comme tous mes amis, j’ai cité Benjamin à tort et à travers et, à force de le citer mais, surtout, à force de l’entendre citer, j’ai commencé à douter. Profondément. Plus profondément que lors de ma crise avec Adorno. La profondeur de Benjamin m’est alors apparue baigner un peu trop dans l’obscurisme — je m’en apercevais quand son obscurisme se transformait, dans la bouche de ses adeptes, en obscurantisme. Depuis quelques mois j’ai abandonné les lectures de Benjamin : je me suis dit qu’il fallait que je laisse tomber la poussière benjaminienne ; du flou profond, qui rend mystérieux les passages les plus ordinaires, je devais me libérer. Je veux reprendre les couteaux d’Adorno, contre Adorno même, s’il le faut. Et il le faut.

J’ai découvert Wittgenstein il y a trente ans. C’était l’époque où Russell et Lénine affûtaient mes pensées. Je sentais, confusément, que trop c’était trop, que l’esprit de Russell et l’engagement de Lénine, à la longue, pouvaient diluer mes facultés que, pourtant, ils étaient censés cristalliser. Wittgenstein fut une bouffée d’espoir. Wittgenstein remplaça Lénine et Russell. Il permettait de voir, derrière les discours huilés et précis des deux grands engagés, des gouffres, des taches de nuances, des ponts de déraison. Depuis, comme tous mes amis, j’ai cité Wittgenstein à tort et à travers et, à force de le citer mais, surtout, à force de l’entendre citer, j’ai commencé à douter. Profondément. Plus profondément que pour Lénine. Plus profondément que pour Russel. La profondeur de Wittgenstein m’est alors apparue baigner un peu trop dans l’obscurisme — je m’en suis aperçu quand son obscurisme se transformait dans la bouche de certains de ses adeptes en obscurantisme. Depuis quelques mois j’ai abandonné les lectures de Wittgenstein: je me suis dit qu’il fallait que je laisse tomber la poussière wittgensteinienne ; du flou profond, qui rend mystérieux les jeux les plus ordinaires, je devais me libérer. Je veux reprendre les couteaux de Russell et les fusils de Lénine contre Russell même, contre Lénine s’il le faut. Et il le faut.

J’ai découvert Proust à la sortie de l’adolescence. C’était l’époque où, tous les après-midi je renonçais au football, au billard ou aux cartes pour lire Ulysses, mon échafaud de rêves. Un soir, je sentis — assez confusément, je dois l’admettre — que c’était trop : trop de jeux, trop d’érudition, trop de langue ; je vis que la curiosité et l’éclat de Joyce, s’ils continuaient à s’exciter dans le monde des livres, risquaient de me faire perdre l’autre monde même s’ils étaient censés m’aider à le retrouver. Le jour suivant, je commençai un roman de Proust (je me rappelle très bien lequel) et ce fut une bouffée de compréhension. Il me fit voir, derrière la perfection de l’écran joycien, des bavures, des marais et des fleurs fanées. Proust remplaça Joyce. Depuis, comme tous mes amis, j’ai parlé de Proust à tort et à travers et, à force d’en parler mais, surtout, à force d’en entendre parler, j’ai commencé à douter. Profondément. Plus profondément que lors de ma crise avec Joyce. La broderie de Proust m’est alors apparue frôler le vide — je m’en apercevais quand ses détails se transformaient, dans la bouche de ses adeptes, en motisme[1]. Depuis quelques mois j’ai abandonné Proust : je me suis dit qu’il fallait que je mette la dentelle proustienne dans mon bonheur-du-jour ; des vaguelettes, qui rendent intelligents les passages les plus ordinaires, je devais me libérer. Je veux reprendre les jeux de Joyce, contre Joyce même, s’il le faut. Et il le faut.

J’ai découvert Nietzsche au début de l’adolescence. C’était l’époque où je cherchais l’amour dans les aisselles des femmes, la profondeur dans un verre de Martini, le risque dans le poker, la jouissance sous une pute, la poésie dans Les fleurs du mal et la tristesse dans Bergman. Il est entré dans mes globules rouges. Je ne peux plus m’en passer. Plus besoin de le lire mais, surtout, je suis indifférent aux conneries que l’on débitent sur lui. Sur moi.

 

9 juillet 2002. Multitude. « Peuple » m’a toujours fait des effets fort désagréables : que ce soit dans l’acception nietzschéenne de « populace » ou dans celle romantique de « chair et sang de la nation », le peuple m’a toujours donné une irrépressible envie de me gratter, comme quand on me parle de poux ou de chenilles. Quand j’entends « peuple », je vois un troupeau de moutons qui suit un berger, passablement débile, le long d’éboulis surplombant un torrent enragé. À vrai dire, il y a un cas, un seul, où j’aime le mot « peuple » : quand il apparaît sur les enseignes des armées romaines. Là, ni lui ni le Sénat ne cachent leur rôle d’excuse pour l’armée de l’Empire.

Pour moi « masse » est un terme de la physique que la philosophie politique a emprunté par erreur : la masse est un blanc magma gélatineux qui me donne envie de vomir par excès d’insipidité. Je ne dirai rien de « foule », parce que je la lie à la sortie des stades de mon pays natal et aux cris bestiaux des pro-taliban quand on lapide une femme adultère. Je suis donc fort heureux que les philosophes de la pensée-forte italienne aient redoré le blason de « multitude ». La multitude n’a rien de sirupeux, ni de bête ; elle est un ensemble qui n’a besoin ni de glu ni de chaînes pour garder les individus réunis.

Elle est une fourmilière de cigales.

Allons à une des sources : « La multitude postmoderne est un ensemble de singularités dont l’outil de vie est le cerveau et dont la force productive est la coopération. » [2] Pour coopérer il suffit d’avoir quelque chose en commun : la langue, quelques millénaires de culture et quelques millions d’années de biologie. La multitude est dans le commun mais, dans le commun, elle ne se perd point. Je dois admettre que j’aime la tentative de comprendre les phénomènes politiques et sociaux, en faisant levier sur la multitude, aussi parce que cela permet à Nietzsche d’entrer, par la grande porte, dans l’auberge de la gauche et de régler ainsi, temporairement, l’épineuse question de son appartenance[3]. Commun, comme multitude, est un angle, une clef, des outils, un point de vue : disons un concept qui permet de comprendre la multitude et qui, en même temps, par celle-ci est éclairci. Commun est loin de communauté comme multitude l’est de peuple, surtout parce que, dans le commun, qui est sans moutons (et sans Être aussi), on n’a pas besoin de bergers. Le commun existe parce qu’il y a le langage, parce qu’on est des hommes. On est ainsi faits que, dès qu’on parle — en silence, avec des sons ou par écrit — on trouve toujours quelque chose de commun. Qu’il creuse les différences ou qu’il abstraie les similitudes, le langage ne peut se « libérer » du commun.

Tilleuls, hortensia et bergers. Quand je lève les yeux de mon ordinateur, je vois, dans le minuscule jardin qui me sépare des Dominicains, un énorme tilleul[4] et un hortensia[5] bien dodu. Qu’ont-ils en commun, que partagent-ils, ces deux hôtes de mon jardin ? Rien, qu’ils sachent. Beaucoup, que je sache. Dès qu’on en parle, le tilleul et l’hortensia ont beaucoup de choses en commun, le sol et l’air par exemple — pour ne pas parler d’un propriétaire ; mais ni le tilleul ni l’hortensia ne le savent, c’est là leur chance. S’ils le savaient, s’ils parlaient, j’ai l’impression qu’ils ne verraient pas ce qu’ils ont en commun mais qu’ils seraient sensibles surtout aux différences (on ne demande pas à des végétaux d’abstraire !) : le tilleul verrait une espèces d’arbuste, court sur pattes, avec de grosses fleurs blanches et vulgaires ; l’hortensia verrait un long tronc nu avec des fleurs rachitiques. Ils s’accorderaient sans doute pour dire : « Le fait que nous partagions le même terrain et le même arrosoir est sans importance, ce qui est important c’est notre diversité. » Mais on n’a pas besoin d’aller si loin pour parler du commun. Il suffit de considérer, que sais-je ? un berger sicilien[6] et un berger des collines Matopos[7] au IVe siècle avant Jésus-Christ, pour voir qu’ils avaient bien des choses en commun. Ils avaient le même sol, mais, surtout, le même besoin de survivre en se déplaçant avec des troupeaux : ce qui est plus que suffisant pour que des hommes aient à peu près les mêmes comportements, les mêmes ruses, les mêmes désirs… la même culture. Les deux ne le savaient pas même s’ils portaient inscrits dans leurs comportements et dans leurs pensées les fruits de ce qu’ils partageaient. Les deux sont comme mon tilleul et mon hortensia. S’ils s’étaient rencontrés ils n’auraient vu que les différences — de langue, avant tout. Mais, les humains ne sont pas des tilleuls, ou, si on ne veut pas trop insister sur les différences, les humains sont des tilleuls dont une partie (les commerçants et les philosophes, en particulier), pour survivre, parlent avec d’autres humains, même s’ils sont éloignés et, pour vendre leurs marchandises ou leurs idées, analysent les différences et cherchent les similitudes.

Avant que la technique ne permette de réduire toute la terre à un monde, le commun était donc, surtout, le commun de la proximité physique. Que le Christianisme et l’Islam aient trouvé un commun abstrait comme l’âme est beaucoup moins important qu’on ne le pense. La reconnaissance du commun, avant l’arrivée d’une technique qui permet de voir de ses yeux[8] les « autres » plus autres que les autres, était déléguée à des intellectuels, des prêtres, des penseurs, des gens instruits qui créaient un commun, soit comme un fondement abstrait soit comme un but, pareillement abstrait[9]. Maintenant que nous gagnons notre pain en parlant, en construisant des machines qui creusent la terre sans nous, qui sont même capables de construire d’autres machines ; en mettant au centre notre cerveau plutôt que nos muscles, on n’a pas besoin d’intermédiaires (sinon d’autres comme nous, qui ne portent aucune Vérité dans leur sac) pour voir les autres. Quand un Japonais, un Indien, un Français ou un Américain sont assis devant leur ordinateur pour écrire un programme, ils partagent certainement autant de choses que les bergers et les tilleuls, à une différence près : ils se voient, sans besoin d’intermédiaires, comme des individus qui coopèrent malgré la distance.

Malgré la distance, aujourd’hui, on partage (comme auparavant les gens instruits avec les livres), plus qu’avec les livres.

Aujourd’hui, à cause de la distance, on peut chercher un commun plus petit que la terre sans que le commun ne se transforme en un enclos communautaire (c’est l’espoir de la gauche politique), ou en un trou narcissique (c’est l’espoir de la gauche psychologique).

 

10 juillet 2002. En ille.

Pourquoi prendre un chou-pille

Pour aller chasser l’anguille

S’il suffit d’une simple guenille

Sur l’épaule de ma belle fille

Au visage qui ne sourcille

Même devant une verte chenille

Glissant vite sous une charmille

Surtout si elle se déshabille

Qu’avec rage elle mordille

Une blanche et grosse pastille

Après quoi folle elle sautille

Et sans trêve elle gambille

Puis d’un coup se recroqueville

Pour cueillir de grosses myrtilles

Pas plus hautes que ses chevilles

Quand voilà un joyeux drille

Rouge visage de pacotille

Litres de sang qui fourmillent

Plus vulgaire qu’un soudrille

D’une fasciste esquadrille

Qui va bombarder Manille

Pour cueillir des ramilles

Sans que les bébés ne cillent

Pour une simple escarbille

Rien d’autre qu’une broutille

Qui à vrai dire un peu croustille

Ou, plutôt, est-ce qu’elle frétille ?

Sous la rouge grande mantille

Volée à une dame de Castille

Où parfois on s’émoustille

Avec de vieilles béquilles

Garnies de jaunes roquilles

Que les amis des gros gorilles

Qui aiment les dodues morilles

Qui sans charme pendillent

Dans des prés de camomille

Pleins de gousses de vanille

Etc. etc. etctérille

J’en ai plein les quilles

De ces histoires en ille

Je fais donc un arrêtille

Certainement définitille.

 

11 juillet 2002. Zimbabwe. Il y a plein de gens qui ont des phobies. Il y a même des gens qui les expliquent : si tu as la phobie du cheval alors ton père… si tu as peur des araignées alors ta mère… si tu fuis toutes les fois que tu rencontres une femme en pyjama jaune ayant trois carrés magenta dans des cercles bleus, c’est parce que ton œdipe… Il n’y a pratiquement pas de phobies inexpliquées, et surtout pas d’inexplicables — il suffit d’avoir l’argent pour payer un psy. Par contre les philies, quand elles ne sont pas considérées perverses, sont traitées comme quelque chose de non important. Comme si la peur des chevaux était plus importante que l’amour des chenilles ! Moi qui ai une seule phobie[10] mais beaucoup de philies, j’en ai une en particulier qui mériterait un traitement psychanalytique ; et, pas tellement parce que je voudrais savoir d’où elle vient, mais parce qu’elle risque de me faire perdre les deux ou trois bons amis qui me restent. Je suis Zimbabwephile ! Vous avez bien lu : Zimbabwephile. Pourquoi ? je ne le sais pas. Depuis quand ? Depuis le 18 avril 1980. Cette longue prémisse pour m’excuser de mon manque d’objectivité. Avez-vous déjà vu quelqu’un qui philie vraiment quelque chose dire des choses objectives ? Certainement pas. On emploie même la philie comme élément de définition de la non-objectivité. Il suffit, à titre d’exemple, de penser à ceux qui ont la philie de la connaissance (ceux qu’on appelle philosophes dans les institutions) qui sont des êtres qui se tueraient pour ne pas être objectifs. Donc, pour faire d’une longue histoire une courte, à propos du Zimbabwe, je ne suis pas objectif. Pourquoi tout ce baratin ? Je ne me rappelle plus. Ah !… oui. C’est à propos de quelques lignes écrites par un certain Ayad dans Libération sur Ancêtres, un livre de Chenjerai Hove, un Zimbabweien. Ça me fait chier, que pour valoriser le livre, il écrive que l’auteur a fui le régime de Mugabe. Comme si la fuite était une chose bonne en soi. Surtout du Zimbabwe ! Plus j’y pense et plus je crois être, non seulement Zimbabwephile, mais aussi Mugabephile.

 

12 juillet 2002. Radio et musique. J’ai trouvé pire que Passages (l’émission intellectuelle de mauvais ton qui vient de disparaître). C’est une émission du matin animée par un con, au nom de consonance italienne, et par deux ou trois conasses qui rient de n’importe quoi d’une manière si artificielle qu’on a envie de redorer le blason de Passages.

La radio n’est pas faite pour la parole.

La parole accompagnée du son, mais sans la présence d’images, est fausse. Elle a besoin d’artifices pour être vraie, mais elle devient ainsi doublement fausse.

La radio est faite pour la musique.

 

13 juillet 2002. Renaissance. Une madone avec enfant, un tableau qui s’est enfui des Offices, s’approche. « Don’t do thaaat ! », hurle la madone au bébé qui ne décolle pas la tête du cou de maman et qui, de sa main inexpérimentée, cherche à lui baisser le t-shirt rouge, très échancré. Mon regard ne suit pas la ligne rouge qui se baisse ; il préfère se coller aux joues énormes et aux yeux riants du fils. Je lui souris. Il me sourit et agite les mains. On se comprend. Entre hommes.

 

14 juillet 2002. Révolution. Ma grand-mère n’a pas vu passer la révolution ; elle a passé sa vie à fasciner, sans un sourire, toujours pliée en deux, toujours au travail. Toujours seule.

Convention. Pourquoi Flaubert, Mirbeau ou Baudelaire exècrent-ils les bourgeois ? Certainement pas parce qu’ils sont riches ou parce qu’ils ont le pouvoir, mais parce qu’ils sont riches, ils ont le pouvoir et sont maigres d’esprit ; parce qu’ils sont des meurt-d’idées, des tartuffes ; mais, surtout, parce qu’ils sont conventionnels. Aujourd’hui que les bourgeois peuvent être riches d’esprit, d’idées ouvertes et pas plus hypocrites que les artistes ou les menuisiers, qui peut-on exécrer ? Certainement pas les bourgeois qua bourgeois. Les exécrables du XXIe siècles sont les intellectuels progressistes, les pamplemousses, les porte-parole des nouvelles conventions. Ce sont ceux qu’attaquent Roth, Bellow ou Houellebecq ; ceux qui « en veulent aux gens qui échouent devant la convention[11] » ; ceux qui haïssent la vie quand elle prend les formes qui leur échappent ; ceux qui ont choisi la paix des idées.

Ceux qui sont corrects, politiquement, comme les bourgeois l’étaient par rapport à la morale publique.

 

Autorité. Aujourd’hui, en lisant un article sur Toumaï, le fossile pré-humain vieux de sept millions d’années, trouvé au Tchad, je me suis senti comme un enfant laissé seul dans un milieu complètement nouveau où l’on parle une langue qu’il ne comprend pas. À qui demander, si mon papa n’est pas là ? Qui me dira si Toumaï est un pré-humain ou un pré-grand singe ou un être apparu avant le grand embranchement ? Ce ne sera ni un Yves Coppens, ni un Patrick Vignaud, ni même un Michel Brunet qui dit carrément « je n’ai pas de réponse ». S. J. Gould, le seul qui aurait pu me le dire, est mort.



[1] Émission de chaînes de mots autistes.

[2] Toni Negri, « Multitude », en Kairos, Alma Venus, multitude, Calmann-Levy, 2001.

[3] Ce qui m’étonne, c’est qu’on fasse comme si de rien n’était.

[4] Tilia platyphyllos, vulgairement tilleul de Hollande.

[5] Hydrangea, de son nom scientifique. L’hydrangea appartient à  la famille des saxifragacées, sous-classe des dialypétales, classe des dicotylédones (classe des végétaux phanérogames angiospermes comprenant les plantes à ovaire renfermant deux cotylédons dans la plantule de leur graine).

[6] Île appartenant à l’Italie depuis 1860 et située dans la méditerranée devant la Tunisie. Célèbre, entre autres, pour être la terre d’origine d’Archimède et d’Al Capone et pour avoir servi de cadre au massacre des Français lors des vêpres du 30 mars 1282 (Vêpres siciliennes).

[7] Collines du Matabeleland dans le sud du Zimbabwe, célèbres pour les peintures Khoikhoi de la période 5 000 … 2 000 avant Jésus-Christ. Le Zimbabwe est aussi célèbre pour les restes de l’Homo sapiens rhodesiensis qui, quoi qu’en pensent les Anglais, est un ancêtre de Mugabe et non de sir C. Rhodes. Selon les dernières études réalisées à l’Université libre de Bulawayo en collaboration avec l’institut Trempet de l’UQAM, C. Rhodes, comme une très grande partie des Blancs européens, descendrait de Simia stupida britannica (des hommes simiomorphes découverts par des chercheurs Zimbabweiens dans le sud de l’Angleterre) et non de l’Homo sapiens.

[8] Avec l’aide d’instruments qui nous appartiennent, comme les yeux.

[9] Mais dans l’abstraction source et fin sont complètement interchangeables, il suffit d’un peu de rhétorique. Les Grecs, maîtres ès rhétorique, le savaient tellement bien qu’ils parlaient de cause finale et cause agente comme de deux éléments de la cause.

[10] La phobie des oignons. Une vraie phobie : quand je trouve un morceau d’oignon dans mon assiette, si je ne perds pas connaissance, je me cache sous la table où je mords les mollets des convives ou, si je suis seul, je me mords les oreilles, qui, comme vous pouvez vous en douter, sont très longues.

[11] Philip Roth, The Human Stain, Vintage, 2000.