29 juillet 2002 Peace keeper. Un deuxième contingent de peace keepers canadiens est rentré de l’Afghanistan. Ils ont fini leurs tours de garde, les gardiens de la paix. Les gardiens de la paix ?

    Pourquoi gardent-ils la paix ? La paix en liberté est-elle dangereuse ? Pour qui ?

    Vieux gauchiste impénitent ! Sale provocateur ! Tu sais bien que gardien ne veut pas nécessairement dire geôlier.

    Certes. Mais, trouves-tu Cerbère ou eunuque plus sympathiques ? Les eunuques de la paix ?

    Quand ça fait ton affaire, tu prends les métaphores dans le monde paysan…

    Berger de la paix ? La paix comme un mouton, ce n’est pas bien mieux. Bouvier, porcher… pas fameux.

    Défenseurs de la paix. Simplement.

    Tu ne te feras pas une place parmi les meaning keepers avec ta traduction ! S’ils voulaient parler de « défenseurs », ils auraient dit supporter ou advocate ou defender. Dis-moi comment, des gens payés pour faire la guerre, peuvent défendre la paix. Dis-le-moi.

    Si vis pacem para bellum[1].

    Trop loin. Trop cultivé. J’ai une traduction que tu aimeras sans doute : cow-boy de la paix. La paix comme une vache à lait. La terre comme un immense Texas, c’est pas mal. Surtout à l’ère de Bush

    Ironie facile.

    Policier de la paix. Ça t’va ? Après Pol Pot, Pol Paix. Ça non plus ? Va te faire garder.

 

30 juillet 2002 Devise. Il est temps de changer de devise. J’en ai assez de Per aspera ad astra : assez de ligneuls chrétiens, d’effluences morales et de sirop d’humanité. Je retourne l’âme et emprunte une devise à Flaubert : « pratiquant la vertu sans y croire ».

 

Parents. Engourdis dans leurs vielles âmes, ils ignorent l’art de préparer les ados pour qu’y poussent les primeurs de la jeunesse.

 

L’autre hémisphère. La semaine dernière j’écrivis, dans un site Internet, qu’au Zimbabwe les pommes mûrissent en mars parce que le Zimbabwe est dans l’autre hémisphère. Quel con ! Comme si cette phrase ne pouvait pas être lue, en même temps, dans l’autre hémisphère. Il n’y a plus d’autre hémisphère. Parmi les effets positifs d’Internet il y a aussi l’élimination de l’autre (géographique)

 

31 juillet 2002 Levi. Aujourd’hui Primo Levi aurait fêté ses 83 ans. J’au lu — je ne sais plus où — que quand, dans la période de questions qui suivait ses « présentations » de la Shoa, Primo Levi commença à se faire poser des questions du genre « Et le Viêt-Nam ? » par les enfants de l’école primaire, il arrêta de croire à la possibilité de faire comprendre. Hier j’ai demandé à une fille de douze ans quels étaient les derniers livres qu’elle avait lus. La réponse, si Primo Levi était encore ici, lui aurait sans doute fait plaisir, lui aurait permis de… de… je ne sais pas de faire quoi, mais, pour ne pas aller chercher trop loin, disons que cette réponse lui aurait permis de continuer à croire… Qu’est-ce que j’disais ? Ah ! oui… la réponse de la fille : « La trêve et Si c’est un homme. »

 

Premier août 2002 Les cochonnes. Quand je disais à mes amis que les cochons sont des animaux intelligents, fidèles, délicats, sensibles et propres, ils pensaient que je « jouais au bizarre ». Une fois, après quelques verres de rouge, mon « meilleur ami » me dit, sans essayer de cacher son agacement, que l’extravagance n’était pas nécessairement un signe d’intelligence, surtout pour quelqu’un comme moi, qui affichait, par ailleurs, un comportement très strict. Il ne faut quand même pas exagérer ! dire que les cochons sont plus intelligents et fidèles que les chiens… J’avais beau leur expliquer que les cochons ne vivaient même pas un an et qu’en quelques mois ils apprenaient tellement de choses ; presque comme un bébé… Comment les convaincre, s’ils n’avaient jamais estivé avec des cochons et s’ils ne voyaient nos pourvoyeurs de jambon qu’à travers le filtre des cochons humains[2] ? « Tu dis souvent que le langage des paysans pèche par trop de réalisme, pourquoi, alors disaient-ils " bête comme un cochon " et non " bête comme un chien " ? Les paysans, quand ils parlaient de cochons, savaient de quoi ils parlaient, n’est-ce pas ? Et puis, ne trouves-tu pas que ce " propre " est vraiment de trop, qu’il annule le peu de vérité que l’on pouvait trouver dans le reste… » Inutile de leur dire qu’il s’agit de propre[3] d’esprit, d’âme, de sentiments… Décidément, mes amis et moi, nous n’avons pas gardé les cochons ensemble. Imaginez si j’eusse ajouté que pour moi les cochons étaient sales seulement quand ils étaient propres ! ils auraient parlé de provoc — « n’importe quoi ! » aurait dit A. ; les vrais amis l’eussent sans doute considérée une métaphore politique et les autres une allusion méchante, tandis qu’elle n’eût été qu’une description de ce que je percevais quand, après les avoir saignés et ébouillantés, on les raclait dans un baquet en forme de cercueil. Je me rappelle cette peau trop blanche, trop lisse, trop propre, cette peau de cochon… c’est à cette peau que me fait penser la barde, entre la taille trop basse et le T-shirt trop court, qu’affichent le 90 % des filles qui n’ont pas encore abandonné la quarantaine. Oui, quand je vois cette tranche de peau blanchâtre marcher devant moi, je revois un porc dans son cercueil. Heureusement que seulement la barde, trop blanche, des filles qui n’ont pas eu le temps ou les gènes pour hâler me renvoie aux sales cochons propres. Heureusement que la demi-rondellee du devant ne fait pas le même effet (c’était la même chose avec les vrais cochons : la longue fente rose, qui allait du cou étêté à la queue, mettait de la vie dans la blanche peau morte) : quand elle n’est pas enfantine (joue de bébé), elle est sensuelle (rappel de l’appel) ou amusante (clin d’œil du nombril).

 

Pays basque. À une amie qui aime le jambon de Bayonne : connais-tu le tableau de P.-H. Hédoin, Marché aux porcs, en Pays basque ? Non ? Quand tu seras à Bayonne, va au musée Bonnat regarder le tableau et tu verras un paysan faire faire la brouette à un cochon.

 

Pachyderme. À une amie qui aime le jambon et les éléphants : savais-tu que le cochon fait partie de la famille des pachydermes ? C’pas vrai. Oui, c’est vrai. Les trouves-tu plus intelligents ?

 

Glander. À une amie qui aime le jambon et Aristote : tu dois savoir que les glands sont réservés aux porcs mais, ce que tu ne sais sans doute pas, c’est qu’Aristote disait qu’il fallait réserver les glands aux porcs parce qu’ils faisaient avorter les brebis et tarir les vaches. Vraiment ? Vraiment.

 

2 août 2002 Baricco.

epuis que j’ai tant apprécié L’art du roman[4], chaque fois que je vois un essai par un romancier que j’aime bien, je ne résiste pas à la tentation de l’acheter. J’ai donc sauté sur Next[5] dès que je l’ai vu ; j’ai commencé à le lire en sortant de la librairie, continué en prenant un verre au Barouf et  terminé avant de finir le vin. C’est un petit livre de 53 pages dont 28 de notes, qu’il appelle Bonus track : plus que des vraies notes, il s’agit d’apartés et de fioritures qui, comme il le dit dans la préface, « parfois éclairent le texte, parfois […] ajoutent du matériau, parfois […] sont des digressions pures et simples. Les lire n’est pas une obligation. » Et, puisque ce n’était pas une obligation, je les ai lues en premier. De niveau assez varié, toutes laissent paraître le travail de réflexion, honnête et intelligente, d’un citoyen, écrivain par hasard, qui ne craint pas de partir de prises de positions de « café du commerce ».

Bonus tracks

Chaussures

 
Cet article aussi aura ses bonus tracks, et, pour commencer, je vous invite à lire celui que j’ai écrit à propos de la note sur les « chaussures », où Baricco critique les clichés qui circulent, parmi les adversaires de la mondialisation, sur les marques, sur l’uniformisation et, plus généralement, sur la « moutonnerie ».

Next est une tentative de réfléchir sur la globalisation sans le support de « grandes théories », sans faire référence à des systèmes politiques plus ou moins utopiques, mais aussi sans polémiques faciles. Ce que Barrico craint, par dessus tout, c’est l’idée qu’on soit convaincu de penser quand on ne fait que s’adapter à ce que les autres (ceux qui ont le pouvoir et donc l’argent et donc les médias) disent. Le danger de ne répéter que des slogans guette autant ceux qui sont pour que ceux qui sont contre, mais il est évident, même s’il ne le dit pas clairement, qu’il se sent concerné surtout par les arguments des contre, qu’il souhaiterait solides et autonomes par rapport aux discours officiels. Il y tient, au contre, et c’est pour cela qu’il ne se contente pas de réponses qui ne sont que le côté cour de la mise en scène des pour.

Avant de se déclarer pour ou contre la globalisation, il propose de vérifier si les exemples dont les gens parlent sont vrais, vraisemblables ou carrément faux. Exercice utile qui peut réserver des surprises. Il n’est pas vrai, comme IBM a essayé de nous faire accroire que les moines tibétains sont sur Internet ; il est vrai, par contre, que le trafic aérien nocturne de l’aéroport de Berlin est contrôlé à partir de Los Angeles. Pour ne pas payer les shifts de nuit ? Pas seulement.

Mais, est-il sensé de parler des effets de la globalisation sans savoir ce qu’elle est ? Qu’est-ce, enfin ! que cette globalisation ? Qu’y a-t-il de vrai derrière le baratin qu’on fait sur les achats par Internet, sur l’omniprésence des films américains, sur les investissements sans frontières, sur l’existence des mêmes produits partout ?

« Pourquoi les litres de Coca qu’engloutissait déjà un Brésilien il y a vingt ans s’appelaient-ils commerce extérieur, et les quatre bouteilles de l’Indien s’appellent-elles globalisation ? » Baricco a une ébauche de réponse qu’il formule sous forme de nouvelles questions : « D’où vient cette curieuse forme de strabisme qui nous porte à voir uniquement les symptômes de la maladie que nous voulons trouver, et pas les autres ? Comment expliquer cette envie collective — cet empressement à utiliser la catégorie de globalisation, quoi qu’il se passe en réalité sur la planète ? Qui cela arrange-t-il, que les gens regardent le monde de cette drôle de manière ? » La réponse implicite est donc que la globalisation est surtout un phénomène de langage et de croyance ; un phénomène culturel plutôt que réel ; des stéréotypes fonctionnels à une idéologie, comme on aurait dit il y a quarante ans. Bien sûr que c’est comme cela, mais y a-t-il des manières plus « vraies » de saisir les « faits » ? Si on n’employait pas la catégorie de globalisation, est-ce qu’on serait plus proches de la vérité ? J’en doute, même s’il me semble assez périlleux de forcer la relativité de la réalité jusqu’à soutenir que cette dernière est moins importante que ce qu’on en dit, juste parce que ce qui fait que l’homme est homme c’est l’émancipation par rapport au hic et nunc animal.

Après ces questionnements sur le vrai, Baricco prend un ton plus politique : « Quant aux films de Spielberg, à Madonna et Michael Jordan, il y a une expression très claire pour définir ce que c’est : colonisation culturelle. »

Bonus tracks

Colonisation

 
Oui, elle est claire mais, peut-être, pas suffisante. Elle peut acquérir une autre couleur dans la globalisation parce que les colonies sont partout, même là où l’argent semble avoir le plus de souffle. Même au centre actuel de l’Empire.

Le « nivellement culturel » réalisé (ou exigé?) par Hollywood est avant tout un phénomène qui concerne les USA. Mais si l’on ne veut pas tomber dans les clichés trop faciles, il faudrait se demander s’il existe une culture sans nivellement : bien sûr que non. Une culture se hisse sur les épaules d’une autre qui ne peut que se baisser, quitte à relever la tête lorsque les « gagnants » seront perdants. Les cultures, pour survivre, ont besoin de se confronter, de lutter, d’être en difficulté, d’être « opprimées » pour pouvoir, un jour, mieux turlupiner les vainqueurs. Tout cela n’a rien de nouveau et Baricco le sait très bien : « Et tous ces Grecs pour qui Achille était un fou sanguinaire, et la géographie des dieux une histoire obsolète, et le culte de la guerre une imbécillité ? Où sont-ils passés ? » Homère comme Hollywood, pas mal ; même très bien pour faire réfléchir ceux qui mythifient le passé et ont peur du futur. Baricco nous présente ensuite le grincheux Platon comme quelqu’un qui voit Homère comme un Walt Disney ante litteram, et définit le livre X de la République comme « un genre de pamphlet contre Hollywood », pas mal, ça aussi. Vraiment pas mal.

Pas besoin d’aller aussi loin, arrêtons-nous au XVIIIe siècle, ce siècle si important pour la naissance des nationalismes et des différences culturelles. Passons de la littérature à la musique, de la marque Homère à la griffe Beethoven : « Vous allez à un concert de [Beethoven]. Vous avez payé votre billet. Qu’avez-vous acheté ? Un peu de musique ? Non, un monde. Une marque. Beethoven est une marque […] de lui descend, en ligne directe, une marque encore plus puissante : la musique classique. Un monde. » Ceux qui ont construit ce monde autour de la musique classique « l’ont-ils construit parce qu’ils étaient bons et intelligents ? » Non. Pour l’argent. « Beethoven écrivait pour l’argent. »

Rien ne change ? L’art et la culture au service de l’argent, l’argent au service du pouvoir, le pouvoir… Le pouvoir pour satisfaire ses désirs ? Peut-être qu’on regarde du mauvais côté. Peut-être que quelque chose a déjà changé et que nous ne le voyons pas, simplement parce que nous continuons à chercher la vérité dans les livres. Peut-être. Mais retournons à nos moutons. « Les antimondialisations sont-ils des fous ou des prophètes ? Ce que je sais, c’est qu’ils éclairent les termes de la décision collective […] et qu’ils nous mettent face au panorama vrai de notre temps, si différent de la carte postale truquée vendue dans les grands magasins du pouvoir. » Ni fous, ni prophètes. Parfois naïfs, parfois dogmatiques, toujours dans leur temps. Expression de notre temps. Ni fous, ni prophètes. Un besoin de notre temps.

En résumé : un livre qui part et arrive au Café du commerce avec son « tout dépend de l’argent » ; mais, les monologues des conférences érudites vont-ils plus loin que les discussions de cafés ? Pas sûr.

 

Bonus tracks

Chaussures. Il nous invite à entrer, comme des enfants que leur père accompagne, dans un magasin de chaussures des années soixante où il y a un tout petit rayon pour les chaussures de sport avec pratiquement que des Superga[6]. On « choisit » nos Superga et le lendemain à l’école, sauf deux fils de très riches qui chaussent des Adidas, « tout le monde avec les mêmes chaussures comme si on était des Chinois ». Trente ans après, accompagnons notre fils dans un magasin de chaussures de sport avec des dizaines de marques, de couleurs, de formes… mais ne considérons pas seulement les changements dans les rayons, considérons aussi nos pieds, nos pieds de père : « Vraisemblablement : des chaussures de sport. Vous êtes un père (une mère) en chaussures de sport. » Dans les années soixante, quand son père l’accompagnait acheter des chaussures, il ne portait pas de chaussures de sport. « Et maintenant, un petit exercice : en avant, en arrière, dans la machine du temps […] En avant, en arrière. Plusieurs fois. Fin de l’exercice. Brancher les cellules grises. Réfléchir. » Réfléchissons.

Colonisation. Je ne suis pas sûre que ma réponse est correcte mais je suis sûre qu’elle n’est pas insensée. Prenons Spielberg et Madonna (je ne connais pas M. Jordan) : il s’agit aussi d’une colonisation interne aux USA de la part d’une certaine culture juive et d’une certaine culture italo-catholique qui trouvent dans l’économie américaine le support dont elles ont besoin. Le cinéma spectacle, à moins de tomber dans un élitisme à la Godard, a toujours besoin d’assez de fric pour réclamer l’investissement de grosses sociétés ou de l’État. Les tentatives de cinéma pauvre auront toujours un nombre très limité de spectateurs : le spectacle excite les foules surtout quand il est spectaculaire. Vous dites qu’on n’a pas besoin d’exciter les foules avec des spectacles faciles ? Avant tout, dire que Spielberg est facile c’est un peu du n’importe quoi, deuzio ne vous excitez-vous pas avec Pina Bausch, Bob Wilson ou Godard ? Mais c’est différent, ce n’est pas du simple spectacle ! Vos neurones sont donc plus sensibles, plus colonisables ?

 

3 août 2002 Russes blancs d’Amériques. Dans les années soixante les Québécois trouvèrent leur place dans la confusion politique comme Nègres blancs d’Amérique. En lisant l’Idiot de Dostoïevski, on est frappé par l’analogie entre la grande âme confuse et forte, irascible et vulgaire, profonde et vraie, foyer de déraison et ennemie des fleurets, des Russes s’opposant à l’aimée-haïe France et l’âme confuse, etc… des Québécois ; surtout quand Dostoïevski écrit, en français, des russes de la vraie souche[7].

 

4 août 2002 Commerce. Quel est l’intérêt de posséder la collection complète des années 1924-1928 des Cahiers trimestriels publiés par les soins de Paul Valéry, Léon-Paul Fargue, Valéry Larbaud, surtout si elle ne contient aucun des 100 exemplaires sur Hollande Van Gelder, ni des 250 exemplaires sur pur fil lafuma, mais seulement trente exemplaires parmi les trop nombreux 2500 fois 30 exemplaires sur alpha, sinon pour dire qu’on la possède ? ou pour admirer ces cahiers bis alignés et droits comme des diplomates chinois ? ou bien pour les ouvrir, au hasard, et papillonner entre Mandelstam et Joyce, Eliot et Cardarelli, Pasternak et Michaux ? ou pour constater, qu’en quatre ans, messieurs Valéry, Fargue et Larbaud ont soigné 30 numéros comme, en vingt ans, mes amis ont soignés 32 numéro de leur revue alourdie de noms ayant peu de chance de survivre à l’oubli ? ou pour se demander, encore une fois, qu’est-ce qu’une belle écriture ? ou pour oublier les ombres du chagrin dans des fleurs de papier ? ou pour constater, avec un arrière goût légèrement amer, que dans les années 20 une revue d’élite tirait à 2 850 exemplaires ? Je ne sais. Ce que je sais c’est que ce matin je voulais écrire un texte en partant des articles du magazine Época, du 10 août 1962, que je traîne avec moi depuis sa publication, et qui traite de la mort de Marilyn Monroe et que, ne le retrouvant pas, mes yeux m’ont montré les 30 exemplaires sur alpha, bien alignés dans ma bibliothèque, à côté de magazines qui ont moins que quarante jours — certains seulement quarante heures.



[1] Si tu veux la paix, prépare la guerre.

[2] Surtout mes amies femelles ont la tendance à transposer sur ces mammifères éphémères les caractéristiques morales des mâles insipiens insipiens.

[3] Quand ils passaient quelques mois en haute-montagne, au grand-air, les porcs étaient au moins aussi propres que mes amis et moi qui n’étions pas des parangons de saleté.

[4] M. Kundera, L’art du roman, Gallimard, 1993.

[5] Alessandro Baricco, Next, Albin Michel, 2002.

[6] Marque de chaussures de sport italiennes très populaires (dans les deux sens du terme) en Italie jusqu’à l’invasion de Nike and Co.

[7] F. Dostoïevski, L’idiot, Pléiade 1953, p. 189.